Afin de faciliter la gestion de la différenciation, j'utilise le système plaine, colline, montagne. 

Avant chaque série d'exercices écrits dans le cahier, les élèves écrivent la compétence travaillée (en langage compréhensible par un enfant). [J'ai le fol espoir qu'ainsi certains élèves (ou même parents) se rendent compte qu'ils doivent retravailler une notion].

Lors de la correction, selon les résultats obtenus, je tamponne les cahiers des élèves avec l'un des tampons suivants :

	Plaine : la notion travaillée n'est pas comprise. Il faut la réexpliquer ou l'aborder d'une autre manière.
	Colline : l'élève a encore quelques difficultés avec la notion travaillée. Il faut effectuer des exercices d'entraînement.
	Montagne : l'élève a compris la notion travaillée. Il peut faire des exercices plus complexes ou approfondir la notion.

Je travaille souvent en ateliers qui tournent sur trois séances. La présence des tampons facilite le placement des élèves. Ainsi, par exemple, si je travaille l'imparfait, les plaines commencent par l'atelier dirigé "Jeu" (Le caméléon ou le chemin du verbe), les collines sont en exercices écrits et les montagnes sont sur ordinateur (en création de cartes pour leur propre jeu du Chemin du verbe par exemple). [J'ai l'immense chance de travailler dans une école toute neuve trèèèèèèèèèèssss bien équipée en informatique : classes mobiles, TBI... Auparavant, les élèves complétaient leurs cartes sur papier.].

Au début de l'utilisation de ce système, je cragnais la stigmatisation de certains élèves. Je ne l'ai pas constatée. Les élèves sont contents d'avoir des exercices adaptés à leurs difficultés.  De manière générale, les montagnes aiment être confrontés à des exercices hardus, les collines et les plaines voient leur confiance renforcée.